« Découverte d’un virus mortel transmis par les tiques »
L’ARTICLE :
Le Figaro constate qu’« un virus inconnu, transmissible par morsure de tiques ou autres insectes, a fait une victime dans l’État du Kansas aux États-Unis l’année dernière, ont indiqué les autorités sanitaires américaines dans une étude publiée dans la revue des maladies infectieuses émergentes des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ».
Le journal précise qu’« un seul cas a été observé mais l’organisme appelle à la prudence ».
Le Figaro explique ainsi qu’« au printemps 2014, un homme d’une cinquantaine d’années s’est présenté au cabinet de son médecin en se plaignant de nausées, fatigue et diarrhée, 3 jours après avoir retrouvé plusieurs tiques gorgées de sang, logées sur son épaule. Dès le lendemain, il a déclaré une forte fièvre, des maux de tête, des vomissements et de multiples éruptions cutanées ».
« Son état de santé s’est ensuite rapidement dégradé et le patient a été hospitalisé en urgence. Ses tests se sont révélés négatifs pour de nombreuses maladies infectieuses mais ont montré des taux très bas de globules rouges. Les antibiotiques n’ont eu aucun effet sur le malade qui a fini par ne plus pouvoir respirer seul. Ses reins ont cessé de fonctionner et il est décédé d’une attaque cardiaque 11 jours après l’apparition des symptômes », relève le quotidien.
Le journal précise qu’« un échantillon sanguin […] a permis aux chercheurs de déterminer la présence d’un nouveau virus. Baptisé «Bourbon», du nom du comté où vivait le patient contaminé, cet agent infectieux appartiendrait à la famille des thogotovirus, liés à des tiques ou des moustiques dans certaines parties d’Europe, d’Asie ou d’Afrique ».
« Il serait donc susceptible de se propager par l’intermédiaire d’autres insectes, précisent les CDC, indiquant qu’il s’agit du huitième cas mondial connu d’infection par un thogotovirus ayant provoqué des symptômes chez l’homme, mais du premier cas mortel », note Le Figaro.
Le quotidien remarque que « pour Sara Bonnet, entomologiste et directrice de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), «rien d’étonnant, on découvre régulièrement de nouveaux agents infectieux chez les tiques». Même si tous ne sont pas pathogènes pour l’homme, plus de 160 virus peuvent être transmis par cet acarien, explique la chercheuse, jugeant que les autorités sanitaires françaises sous-estiment bien souvent ce fléau ».
La chercheuse déclare ainsi : « Étant le deuxième vecteur mondial de maladies humaines après le moustique et le premier dans l’hémisphère Nord, je m’étonne chaque année qu’on fasse aussi peu de recommandations concernant la tique, qui représente un danger majeur en Europe ».
Paul Benkimoun évoque également dans Le Monde cette « découverte aux Etats-Unis d’un nouveau virus mortel », et explique notamment que « le médecin généraliste consulté le troisième jour pense naturellement à une infection transmise par les tiques et prescrit le traitement donné pour la maladie de Lyme. […] Mais le lendemain, l’épouse du patient découvre qu’il n’est pas pleinement conscient et le fait admettre dans l’établissement hospitalier le plus proche. Sa température, son pouls et sa pression artérielle sont quasiment normaux et l’examen clinque ne révèle rien de particulier si ce n’est une éruption sur le torse ».
Paul Benkimoun indique qu’« en l’état actuel des connaissances et avec les incertitudes sur les zones où pourrait se trouver ce nouvel agent infectieux, les auteurs [de l’étude] conseillent aux médecins d’inclure le virus Bourbon parmi les causes possibles d’un tableau clinique associant fièvre, baisse des taux sanguins de globules blancs et de plaquettes, en l’absence de causes plus probables ».
Date de publication : 25-02-2015
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