Cancer du sein : ne pas renoncer aux traitements psychiatriques à cause de la prolactine !
Commentaire. Les antipsychotiques augmenteraient le risque, par le biais de l’élévation du taux de prolactine PRL (hormones de l’allaitement).
La médecine constate, mais ne comprend pas. Essayons.
La PRL est l’hormone qui permet la lactation. Elle est aussi l’hormone des dominés. En effet, dans les troupeaux les mâles et les femelles dominants ont des taux de PRL et de Cortisol bas. Les dominés ont des taux de PRL et de Cortisol élevés.
Le Cortisol est l’hormone du stress, celle qui permet de s’adapter, plus vous devez vous adapter, ce qui est le propre des dominés, plus vous avez un taux circulant moyen élevé.
Un dominant lui ne s’adapte pas ou peu. Ce sont les autres qui s’adaptent.
La prolactine est l’hormone de la lactation, cet acte fondamental où un adulte se met au service du besoin d’un plus faible. Acte vital pour la survie de l’espèce que de faire passer l’intérêt de l’autre avant son propre désir.
Mais certaines personnes passent leur vie à faire passer les désirs des autres avant le leur. Elle sont en situation de soumission de fait.
Le cancer du sein peut être en lien avec un stress sur la notion des personnes qui nous sont chères, justement celles pour lesquelles on se soumet.
Cette soumission, quand elle est excessive, vous éloigne de votre destinée. Le sein au lieu de nourrir les petits, devient un instrument pour sauver tous et toutes. Vous finissez pas vous prendre pour la Vierge Marie. Le cancer du sein vous guette.
Allons plus loin.
La soumission trop importante à l’autre ne vous permettra pas d’accéder à votre réalisation. La conséquence risque d’être la dépression, voir à terme la folie.
Nous savons aussi que les anti psychotiques augmentent le taux de prolactine. Logique, ils permettent d’aller mieux en acceptant mieux la non réalisation, en mettant de force en position de soumission.
Résumons nous.
Il est alors logique que les antipsychotiques augmentent la prolactine. Ils permettent de mieux supporter le non accomplissement. Mais cela peut se payer d’un risque supplémentaire de cancer du sein.
L’idéal étant, bien évidement, de s’accomplir et de bien réaliser que la soumission aux autres n’est juste que dans certaines circonstances, comme de protéger et d’élever un petit, pas un grand, et pas toute une famille, un clan, ou une histoire héritée.
L’ARTICLE :
L’étiologie du cancer du sein (KS), en dehors des rares causes génétiques, ou des expositions aux radiations ionisantes, est largement inconnue. Cependant, depuis les années 1990, le rôle de la prolactine (PRL) est évoqué.
Cette hormone polypeptidique produite par l’antéhypophyse (mais aussi par le sein, la prostate, l’utérus), stimule notamment la production de lait par le sein. Son taux normal avoisine 25 ng/ml chez la femme (et 20 ng/ml chez l’homme). Il a été constaté que les taux de récepteurs de la PRL (RPLR) étaient plus élevés dans le tissu mammaire cancéreux que dans le sein sain, et que les cellules des KS étaient fortement stimulées par la PRL. La relation entre hyperprolactinémie et survenue d’un KS n’a pu être prouvée, sinon dans un sous-groupe de femmes ménopausées prenant un traitement hormonal substitutif. Même en recourant au dosage biologique de la PRL, plus sensible que son dosage immunologique, il n’a pas été possible de faire le lien entre PRL et KS, mais il a été observé une association entre PRL et facteurs favorisants du KS (antécédents familiaux, parité, indice de masse corporelle).
Plusieurs médicaments antipsychotiques, bloquant les récepteurs de la dopamine (au moyen de laquelle l’hypothalamus régule la sécrétion de PRL), conduisent à une élévation de 2 à 3 fois des taux circulants de prolactine ; les antidépresseurs peuvent avoir le même effet (par blocage de la sérotonine ou réduction des catécholamines). Mais là encore, plusieurs études ont échoué à mettre en évidence une responsabilité des drogues psychiatriques dans la survenue de KS.
Les psychiatres, par crainte d’aggraver le KS par le biais de la PRL, renâclent néanmoins à prescrire les antipsychotiques et antidépresseurs qui seraient nécessaires pour toutes les femmes atteintes de KS qui souffrent d’anxiété et de dépression au cours de l’année après le diagnostic (environ la moitié des cas) et qui de ce fait suivent moins bien leur traitement et ont un risque de mortalité accrue. Au vu des données actuelles de la science, ces réserves ne semblent pas justifiées et les auteurs militent pour que l’on modifie les contre-indications dans la littérature incluse dans les boîtes de ces médicaments.
Dr Jean-Fred Warlin
Références
Froes Brandao D, Strassser-Weippl K et Goss PE : Prolactin and breast cancer: the need to avoid undertreatment of serious psychiatric illnesses in breast cancer patients: a review.
Cancer 2016; 122: 184-188
Copyright © http://www.jim.f
http://www.jim.fr/medecin/actualites/medicale/e-docs/cancer_du_sein_ne_pas_renoncer_aux_traitements_psychiatriques_a_cause_de_la_prolactine__159700/document_actu_med.phtml
Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 124