Cancer de la prostate : une thérapie hormonale pourrait doubler le risque de démence
Commentaire. Le traitement hormonal du cancer de la prostate, évite les récidives, mais rend fou. A-t-on vraiment gagné au change ?
Couper les hormones masculines évite de stimuler les cellules cancéreuses, au passage, il fait disparaitre tout désir sexuel et, en cadeau, il donne des démences.
Soyons un peu concret, couper le désir d’un homme le rend fou ou en fait un vieillard sénile.
C’est assez évident, vous ne trouvez pas ?
L’ARTICLE :
LA CHRONIQUE DU PR KHAYAT. Une thérapie hormonale prescrite à des patients atteints d’un cancer de la prostate pourrait augmenter significativement le risque de développer une forme de démence.
Les dernières actualités de la recherche contre le cancer sont présentées pour Sciences et Avenir et en exclusivité par le Pr David Khayat, chef de service de cancérologie à la Pitié-Salpêtrière.
La thérapie de déprivation androgénique est une thérapie hormonale ayant comme objectif de réduire les taux d’androgènes pour empêcher ces hormones de stimuler le développement de la tumeur prostatique. Or des chercheurs américains ont montré que la prise de ce traitement pouvait augmenter significativement le risque de développer une forme de démence. Leurs résultats ont été publiés en octobre dans la revue JAMA Oncology.
Dans cette étude, deux équipes de chercheurs de Californie et de Philadelphie ont recruté 9 272 hommes ayant reçu un diagnostic de cancer de la prostate. Parmi ceux-ci, 1 826 patients (soit 19,7%) ont reçu une hormonothérapie de privation androgénique. Au sein de ce dernier groupe, les chercheurs ont découvert qu’environ 8% des hommes avaient développé une démence (dont il en existe plusieurs types tels que la maladie d’Alzheimer) dans les 5 ans de suivi contre seulement 3,5% dans le groupe n’ayant pas reçu cette hormonothérapie. Le risque de développer une démence deviendrait important à partir de 12 mois de traitement de privation androgénique. Les chercheurs ont également mis en évidence que les patients les plus âgés (plus de 70 ans) traités par cette hormonothérapie étaient les plus à risque de développer une démence.
Les précédentes chroniques du Pr Khayat :
http://www.sciencesetavenir.fr/sante/cancer/cancer-de-la-prostate-la-deprivation-androgenique-pourrait-doubler-le-risque-de-demence_107876
Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 141