Au procès Mediator, le cardiologue marseillais et son alerte « restée dans un tiroir »

Commentaire :

Et que penser du Cas Chiche, ce cardiologue qui alerte le centre régional de pharmacovigilance, mais ne reçoit que des tentatives d’intimidation venant de Servier à qui le centre avait communiqué les informations.

A partir de quand parle t’on d’incompétence coupable, de complicité, et de corruption?


L’article :

« C’est resté dans un tiroir »: un cardiologue marseillais a déploré mardi au procès du Mediator à Paris que l’alerte qu’il avait lancée plus de dix ans avant le retrait de cet antidiabétique ait été ignorée par les autorités.

« C’était fin 1998 », raconte le docteur Georges Chiche, accent rocailleux et épaules voûtées à la barre du tribunal correctionnel. Praticien dans les quartiers nord de Marseille, où il exerce toujours à 67 ans, il venait de déclarer au centre régional de pharmacovigilance un cas de « fuite valvulaire aortique », une valvulopathie, sur l’un de ses patients.

Ce dernier, lui-même médecin généraliste et diabétique en surpoids, s’était « auto-prescrit du Mediator pour son tour de taille un peu volumineux », retrace le cardiologue au teint hâlé, en retroussant les manches de son pull vert sur ses coudières.

Jusqu’en « 1995-96 » et sa lecture intensive de revues médicales américaines, grâce auxquelles il fait le lien entre le Mediator et d’autres anorexigènes commercialisés par Servier, le cardiologue pensait que « c’était une drogue merveilleuse ».

« J’ai dit stop, lancé l’alerte dans les quartiers: tous les patients qui avaient une fuite inexplicable, je leur demandais +avez-vous pris du Mediator ?+. Je les faisais arrêter et les valvulopathies régressaient progressivement », affirme-t-il.

« On a perdu dix ans »

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