Après avoir conquis les esprits sur le Web, Google s’attaque au corps

Commentaire :

Comment voir cette histoire ? Comme une avancée importante grâce aux moyens considérables de Google, ou comme un nouvel exploit nigaud « à la Google » ? Dans ce cas ce logiciel ne s’appellera pas Baseline, mais Vaseline. Peut on attendre autre chose de Larry Page ?

Envie hégémonique ou bien être de l’humanité ?

A suivre… avec prudence.

L’ARTICLE :

C’est ce que titre Le Monde, qui remarque que « pour Larry Page, avoir conquis Internet ne suffit pas. Le patron de Google s’est fixé un autre objectif, beaucoup plus ambitieux : allonger significativement la durée de vie de ses congénères ».
« Le moteur de recherche multiplie ainsi les projets dans le domaine de la santé, jusqu’à lancer, en 2013, Calico, une nouvelle société filiale entièrement dévolue à cette mission »,
note le quotidien.
Le journal se penche sur la « dernière initiative en date, présentée jeudi 24 juillet : une gigantesque étude scientifique visant à dresser le portrait moléculaire d’un corps humain en parfaite santé. Celui-ci pourrait permettre de détecter beaucoup plus tôt certaines maladies et problèmes, avant même que les premiers symptômes ne se manifestent ».
Le Monde cite le Dr Andrew Conrad, qui « travaille, en secret, sur ce projet depuis près d’un an et demi » : « Cela peut sembler contre-intuitif mais en étudiant la santé nous pourrions un jour être capables de mieux comprendre la maladie. […] Cette étude pourrait nous donner des indications sur la manière dont le corps humain reste en bonne santé ou tombe malade. Et ouvrir des pistes vers une meilleure détection et un meilleur traitement des maladies ».
Le journal explique entre autres que « baptisée «Baseline», cette étude sera menée au sein de Google X, le laboratoire de la société qui travaille sur les projets les plus fous. […] Les universités de Stanford et de Duke seront associées au projet ».
« La première phase est limitée à 175 personnes. Mais l’étude a vocation à s’élargir à plusieurs milliers de sujets afin de collecter le maximum de données. Ces volontaires fourniront aux équipes de recherche des échantillons de sang, de salive, de larme ou encore d’urine. Ils porteront des capteurs qui mesureront leur rythme cardiaque ou leur niveau d’oxygène 
», note le quotidien.
Le Monde ajoute que « les scientifiques collecteront également le génome complet des participants, l’historique génétique de leurs parents et des informations sur la façon dont leur métabolisme réagit à certains aliments et médicaments ».
Le journal indique que « l’objectif sera ensuite d’établir une «empreinte biochimique» des personnes en bonne santé, à partir de laquelle Google espère identifier la moindre variation pouvant indiquer des risques de maladie ».
Le quotidien note en outre que « Google ne lésine pas sur les moyens. Selon le Wall Street Journal, il aurait recruté entre 70 et 100 experts dans les domaines de la biologie moléculaire, de la biochimie, de la physiologie ou encore de l’imagerie médicale », mais remarque que le groupe « reste discret sur ses véritables intentions ».

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