ALTERNATIVE SANTE – Effet secondaire fréquemment rapporté : la mort.
Commentaire. Article intéressant de ‘Alternative Santé’ sur l’accident d’expérimentation des médicaments survenu à Rennes. Médicament agissant sur les cannabis endogène « l’anandamine ». Nous en avons parlé la semaine dernière. A lire.
L’ARTICLE :
Bonjour,
Effet secondaire fréquemment rapporté : la mort. Voilà sans doute ce que le laboratoire portugais Bial serait obligé d’écrire sur la notice du médicament qu’il avait l’intention de mettre sur le marché dans quelques mois… A Rennes, l’essai de ce médicament a fait un mort, quatre patients dans un état neurologique grave… Gênant.
Bouhouhou ! Le méchant laboratoire ! J’allais l’écrire dans cet édito quand je me suis pris à imaginer une autre réalité.
Bial est le seul laboratoire pharmaceutique portugais qui ose rivaliser avec les grands concurrents Sanofi, Pfizer, Merck, Johnson & Johnson, Amgen, Abbott… et encore… Chacun de ces géants pharmaceutiques a mis sur le marché, ces cinq dernières années, un médicament de la même classe que celui de Bial, sans difficultés et sans rencontrer aucune complication grave. En résumé, Bial est un nouvel entrant sur ce marché.
Un marché prometteur, car il s’agit de limiter la dégradation naturelle dans le corps d’une molécule qui apaise et calme la douleur. L’organisme produit naturellement ce dérivé du cannabis pour se mettre en état de béatitude et d’apaisement. Il s’agit de l’anandamide, un neurotransmetteur cannabinoïde endogène dont le nom vient du sanskrit Ananda, qui signifie « béatitude ».
Ce type de médicament empêche l’anandamide de se dégrader. En gros, c’est comme si les effets du joint ne se dissipaient jamais… Voyez le genre… Du coup, on n’est pas étonné que certains supportent mal. Et je ne parle même pas des vrais fumeurs de joints qui feront de sacrées économies avec ce médicament, s’ils n’en meurent pas !
J’ajoute maintenant que le labo portugais s’est adressé à une des meilleures sociétés françaises qui pratiquent les essais cliniques. Il avait mis les moyens pour se faire une réputation, surtout en France, recrutant beaucoup de patients (beaucoup plus que de coutume pour ce type d’étude), engageant un des meilleurs prestataires du marché pour faire l’essai clinique. Cette affaire le ruine définitivement et les autres se frottent les mains de voir ainsi disparaître, à peu de frais, un concurrent un peu présomptueux.
Alors, de quoi est-il mort, ce brave homme ? Je n’en sais rien mais je pense que dans la vraie vie, il aurait pu mourir s’il était fumeur de cannabis, par exemple. Et même s’il ne l’était pas…
Ne voit-on toujours pas que le processus industriel ne convient pas aux individus ?
Ne voit-on pas que les médicaments de ce type vont provoquer des dépendances ? N’oubliez pas que ce médicament s’applique en effet à une quarantaine de maladies, dont l’obésité.
Ne voit-on pas qu’il y a certainement une cause derrière le symptôme ?
Qu’on ne peut pas raisonner en « anti » quelque chose au lieu « pro » quelque chose ?
Et que c’est dangereux de le faire ?
Nous prônons une autre médecine, une médecine de l’écoute et de la logique. Nous passons pour des arriérés, nous répondons « on verra bien ». En attendant, on reste concentrés.
Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 102